QUAND IL EST QUESTION DE MORT ET DE VIE

Nos enfants débordent d'énergie, jusqu'à nous étourdir parfois. Ils vivent à plein. Ils sont toujours partant pour de nouvelles aventures.

Pourquoi s'arrêtent-ils tout à coup ?

Qu'est-ce qui peut bien les tracasser au point qu'ils interrompent le flot de leurs occupations pour nous poser une question qui demande une réponse immédiate ?

Au moment où l'on s'y attends le moins, ils nous prennent au dépourvu avec une interrogation de fond, qui touche au mystère de la vie et de la mort.

Comment répondre?

Comment les accompagner quand ils prennent conscience que, dans toute existence humaine, mort et vie se tiennent par la main ?

On est fait pour vivre, c'est certain !

Mais que de morts à traverser au long des jours !

Que c'est difficile à comprendre.

En ce domaine, le langage explicatif est quasiment impossible. Déjà, l'expérience de certains nous revient en mémoire, soit dans nos vies d'adultes ( la perte d'un être cher, des difficultés d'emploi, des épreuves de couple), soit dans la vie de l'enfant ( la perte d'un être cher, des difficultés scolaires, des épreuves de camaraderie).

Elle peut permettre une prise de conscience.Mieux encore, ceux qui ont une croyance quelconque sont accueilli par un amour qui aura le dernier mot. Ils feront avec lui le chemin qui, passant par la mort, conduit à la Vie.

PAS D'AUTRES CHEMINS POUR VIVRE ET GRANDIR

"Pourquoi on meurt ?"

"Toi aussi, tu vas mourir ?"

"Où va-t-on quand on meurt ?"

L'enfant de sept ans fait, à sa manière l'expérience de la mort : la mort d'un proche, celle d'un animal familier, un événement dont il entend parler ou plus smplement l'inquiétude éprouvée après un momet intense de bonheur: tout cela va finir.

Petits et grands, nos rêvons tous d'une vie sans fin. Nous aimerions ne jamais être séparés de ceux que nous aimons, chasser au loin la mort.

Pourtant la vie et la mort ne vont-elles pas ensemble ?

L'enfant de sept ans fait l'expérience qu'il n'est plus le petit dernier quand la petite soeur vient de naître, qu'il ne peut pas garder pour lui seul l'attention de sa maîtresse, qu'il doit quitter ses parents pour aller chez des amis : des petites morts quotidiennes, mais qui ouvrent sur une vie plus riche et plus forte.

Le thème de la mort à la Vie prend appui sur ces expériences pour aider l'enfant à accueillir un message de sagesse.Si nous avons expérimenté avec lui ces passages décisifs, douloureux peut-être pour certains, qui conduisent à la vie, alors nous pouvons nous ouvrir avec lui au mystère qui passe par la mort pour entrer dans la vie.

Il reste, bien entendu, que la foi est en chacun, enfants ou adultes, et chacun à sa façon, selon ses propres valeurs.Elle ne se déduit pas d'un raisonnement.